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Positionnalité

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Reconnaître d’où l’on parle est un acte essentiel. Nous évoluons sur un territoire marqué par la colonisation, où les rapports de pouvoir façonnent encore nos réalités. Nous sommes aussi une fondation, issue d’un don anonyme, consciente des tensions entre philanthropie et justice sociale. Enfin, nous devons reconnaître nos propres limites : transformer les systèmes en profondeur est un travail collectif qui dépasse notre seule action. 

Cette triple reconnaissance, du territoire, de notre position et de nos limites, guide nos engagements et demeure fidèle aux volontés de notre première donatrice : que son don ne soit pas un geste de charité, mais un acte de justice.

Reconnaissance territoriale 

En tant que fondation qui finance des groupes à travers le territoire appelé Québec, nous reconnaissons la diversité des nations autochtones qui habitent et protègent ces terres, incluant, mais sans s’y limiter, les Anishinabeg (Algonquins), les Atikamekw Nehirowisiwok (Attikameks), les Eeyou et Eenou (Cris), les Wendats, les Ilnu (Innus), les Inuit, les Kanien’kehà:ka (Mohawks), les Mi’gmaq, les Naskapi, les Wolastoqiyik Wahsipekuk (Malécites) et les W8banakiak (Abénaquis).

Nos bureaux, situés à Tiohtià:ke/Mooniyang (Montréal) depuis 2024, se trouvent sur le territoire ancestral non cédé des Kanien’kehà:ka (Mohawks). L’île de Montréal, appelée Kawenote Teiontiakon en kanyen’kéha, est un lieu de rencontre et d’échange depuis des temps immémoriaux pour les nations Haudenosaunee et Anishinaabeg.

Nous reconnaissons les peuples autochtones comme gardiens des terres et des eaux et honorons leurs liens avec ces territoires, passés, présents et futurs. Nous affirmons notre intention de bâtir des relations respectueuses et réciproques, en contribuant à la réconciliation et à la décolonisation.

Luttant contre les inégalités et les exclusions systémiques, nous reconnaissons le droit à l’autodétermination des peuples autochtones. Nous nous engageons à soutenir des initiatives menées par et pour leurs communautés, et à adapter nos pratiques pour mieux répondre à leurs réalités et priorités.

En tant que fondation philanthropique, nous reconnaissons notre responsabilité dans la redistribution des richesses accumulées à travers le colonialisme et l’esclavage, afin de contribuer à la réparation et à la réconciliation.

Cet énoncé est un premier pas. Nous savons que le véritable travail exige un engagement profond et continu, et nous nous engageons à l’honorer.

Pourquoi cet exercice ?

Énoncé de positionnalité

Un énoncé de positionnalité est un exercice de transparence et de responsabilité. Il permet de nommer les dynamiques historiques et structurelles qui ont influencé notre trajectoire et de repérer les angles morts qui ont pu conditionner nos choix stratégiques. Cet exercice vise à la fois à reconnaître ces réalités et à inscrire la Fondation Béati dans un processus d’amélioration continue, avec une volonté de transformation ancrée dans la justice sociale et environnementale.

  • Origines
  • Transformation
  • Mouvance
  • Notre histoire et notre engagement

    La Fondation Béati a été créée en 1990 grâce à un fonds initial provenant d’une donatrice anonyme dont l’acte de générosité a permis de jeter les bases d’un engagement philanthropique durable. Bien que son identité demeure confidentielle, nous savons qu’elle avait une conscience aiguë des inégalités systémiques et des mécanismes de concentration de la richesse. En cohérence avec ses convictions, elle a fait le choix radical de renoncer à un héritage qu’elle jugeait être un instrument de perpétuation des inégalités. Son geste ne relevait donc pas seulement d’un acte de générosité, mais aussi d’une volonté explicite de rompre avec certains schémas traditionnels de transmission de patrimoine.

    Si son anonymat limite notre capacité à retracer avec précision les dynamiques ayant mené à la création du fonds initial, nous nous inspirons de son engagement critique pour interroger en permanence comment notre action contribue – ou non – à la transformation des inégalités systémiques.

    Pendant longtemps, notre gouvernance a principalement été portée par des personnes partageant des parcours professionnels, identités socio-démographiques et expériences sociales relativement homogènes particulièrement sur le plan des constructions sociales au niveau racial, de genre et de capacité. Si des formes de diversité étaient présentes, notamment au sein du Conseil d’administration, nous reconnaissons que les décisions stratégiques ont longtemps été influencées par une vision issue majoritairement d’un même cadre socioculturel. Cette réalité, qui reflète des tendances plus larges du secteur philanthropique, a eu un impact sur nos choix de financement, nos méthodes de travail et nos relations avec nos partenaires. Conscients que les structures de pouvoir se reproduisent souvent de manière subtile, nous avons amorcé une transformation en profondeur pour assurer une plus grande ouverture aux perspectives historiquement sous-représentées dans notre organisation.

  • Vers une transformation engagée

    Nous avons pris des mesures concrètes pour assurer une gouvernance plus inclusive et une prise de décision mieux ancrée dans les réalités des communautés concernées :

    • Diversification du Conseil d’administration, afin d’intégrer une pluralité de perspectives et d’expertises.
    • Comité de sélection indépendant et décisionnel sur les choix finaux, garantissant une approche plus équilibrée et représentative.
    • Révision de nos critères et mécanismes de suivi, afin de mieux aligner nos actions avec les principes d’équité, de justice sociale et d’une prise de responsabilité collective pour le changement.

    Nous avons conscience que ces ajustements, bien que nécessaires, ne sont qu’une étape vers une transformation organisationnelle et culturelle durable. La diversité des instances décisionnelles n’est pas une finalité en soi, mais un levier pour éviter la reproduction des inégalités sous d’autres formes. Nous nous engageons à maintenir une posture d’apprentissage et de dialogue constant avec nos partenaires et les communautés avec lesquelles nous travaillons.

  • Une philanthropie en transformation

    Nous concevons cette évolution non pas comme une destination, mais comme un processus vivant, en constante adaptation aux défis, aux apprentissages et aux réalités des luttes sociales et environnementales. Forts de notre histoire, de nos engagements et de notre volonté d’amélioration continue, nous aspirons à construire un modèle philanthropique plus inclusif, plus juste et véritablement porteur de changement.

    Nous savons que cette transformation ne peut se faire qu’en dialogue constant avec nos partenaires et collaborateur.rice. En travaillant aux côtés d’organisations et de communautés engagées, nous souhaitons co-construire des pratiques philanthropiques qui répondent aux réalités concrètes de notre monde.

Reconnaissance de nos limites 

Là où les contradictions deviennent chemins 

La philanthropie porte en elle une tension irréductible. Elle veut transformer, mais elle naît des structures qu’elle espère dépasser. Elle distribue, mais elle choisit à qui et comment. Elle soutient, mais elle peut aussi contraindre. Ce paradoxe n’est pas un obstacle, il est une invitation à l’humilité. 

Nous refusons les réponses faciles. Il serait simple d’agir sans questionner, de croire que donner suffit. Il serait tout aussi simple de se paralyser devant l’ampleur des contradictions. Mais il existe une autre voie : celle du mouvement, du doute fécond, de l’engagement qui se réinvente. 

L’argent, entre poids et levier 

L’argent peut nourrir ou limiter, émanciper ou enfermer. Il traverse des systèmes plus grands que nous, s’accumule rarement sans trace. Nos investissements eux-mêmes ne sont jamais neutres. Nous ne cherchons pas l’illusion d’une pureté impossible, mais la transparence et la cohérence. 

Nous savons que même les financements les plus alignés portent une empreinte. Investir, c’est orienter. Financer, c’est influencer. Une fondation, même critique de ses propres logiques, reste un acteur de pouvoir. Ce pouvoir façonne des récits, des priorités, des cadres de réussite. Il nous incombe alors de réduire les contradictions plutôt que de les ignorer, d’orienter nos ressources vers des choix qui portent du sens, de repenser sans cesse notre impact. 

Mais cette vigilance ne peut pas être un simple exercice de langage. Elle doit s’incarner dans des décisions : comment nos investissements sont-ils gérés ? Comment nos critères de financement évoluent-ils ? Comment éviter que nos exigences ne deviennent des carcans pour celles et ceux qui créent en dehors des cadres établis ? 

Nous avançons sans prétendre atteindre un idéal. Mais nous savons que l’argent, utilisé avec conscience et responsabilité, peut être un outil au service de la solidarité, un souffle qui nourrit sans contraindre, un levier qui amplifie les voix sans les détourner de leur propre trajectoire. 

Soutenir sans imposer 

Nous espérons tout faire pour ne pas décider à la place des autres, pour ne pas occuper un espace qui n’est pas le nôtre. Trop souvent, la philanthropie a conditionné l’accès aux ressources à des logiques descendantes, à des formats rigides qui forcent les initiatives à se conformer à ses propres attentes. 

Nous voulons autre chose. Moins d’exigences administratives, plus de confiance. Moins de structures rigides, plus de dialogue. Nous voulons une philanthropie qui écoute avant d’agir, qui se transforme avec les acteurs et actrices du terrain plutôt que de leur imposer une vision. 

Mais comment s’assurer que cette posture ne reste pas une intention ? Il nous faut des garde-fous. Cela passe par des mécanismes concrets : réduire nos cadres normatifs, partager plus largement le pouvoir décisionnel, expérimenter des formes de redistribution qui desserrent l’emprise de la philanthropie sur celles et ceux qu’elle soutient. 

Là où naissent les futurs 

Nous n’avons pas la prétention de savoir mieux. Mais nous pouvons être là, en appui, dans les marges et les interstices, là où émergent des idées nouvelles. Nous ne remplaçons pas l’État, nous le complétons. Nous prenons des risques là où d’autres ne le peuvent pas. 

Le monde se construit dans les liens tissés, dans la diversité pleinement accueillie, dans une justice qui ne se limite pas aux humains, mais s’étend au vivant. Nous avançons sans prétendre avoir trouvé la réponse, avec la seule certitude de continuer à chercher. 

Mais même cette certitude est en tension. Énoncer nos limites ne nous en affranchit pas. Nommer les angles morts ne les efface pas. Toute démarche d’introspection porte ses propres silences, ses propres filtres. Ce que nous croyons voir aujourd’hui ne garantit pas ce que nous verrons demain. 

C’est pourquoi la vigilance est notre véritable engagement. Ne jamais nous croire arrivés. Ne jamais confondre la lucidité avec la complaisance. Rester en questionnement, non pas par excès de doute, mais parce qu’il n’existe pas de justice figée, seulement des tentatives renouvelées de s’en approcher. La philanthropie que nous voulons est une philanthropie en éveil, en tension, en transformation constante.

Fondation Béati
  • info@fondationbeati.org

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  • Fondation Béati Fondation Béati
    1002 Sherbooke Ouest, au 18e étage
    Bureau en cohabitat avec la Fondation McConnell
    Montréal, QC H3A 3L6
    CA
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